Que deviennent nos trottinettes électriques une fois cassées ? Le recyclage, un enjeu méconnu

Elles sont partout. Devant les gares, sur les trottoirs, garées en double file parfois… Les trottinettes électriques ont conquis nos villes en quelques années. Pratiques, rapides, souvent présentées comme une alternative écologique à la voiture, elles semblent être la solution idéale pour nos déplacements urbains. 

Mais une question se pose rarement : que deviennent ces trottinettes quand elles tombent en panne ou arrivent en fin de vie ? 

Une durée de vie plus courte qu’on l’imagine. Derrière leur image futuriste et “verte”, les trottinettes électriques, notamment celles en libre-service, ont une durée de vie souvent très courte : entre 1 et 5 ans, parfois même moins. Vandalismes, chutes, pannes de batterie… Elles sont mises hors service bien plus vite qu’on ne le pense. 

Et pourtant, elles sont loin d’être anodines pour l’environnement. Elles contiennent des batteries lithium-ion, des composants électroniques, du plastique, du métal… Bref, autant de matériaux qu’on ne peut pas simplement jeter à la poubelle. 

Le recyclage : une solution encore en construction 

Aujourd’hui, quelques filières existent pour récupérer et recycler les trottinettes électriques, mais c’est encore loin d’être généralisé. Voici les grandes étapes lorsqu’une trottinette est recyclée correctement : 

Elle est collectée, souvent par l’opérateur de location, une collectivité ou une entreprise spécialisée. 

Elle est démontée, pour séparer les différentes parties. 

La batterie est envoyée dans un centre spécialisé, car elle contient des métaux précieux, mais aussi des éléments toxiques. 

Le plastique, l’aluminium et les composants électroniques sont triés et envoyés vers des filières de valorisation. 

Mais ce processus est coûteux, complexe et dépend énormément du modèle de trottinette. Certaines sont conçues de manière très compacte, ce qui rend le démontage presque impossible sans outils spécifiques. 

Le vrai problème : la conception 

Le vrai frein au recyclage, c’est que les trottinettes ne sont pas pensées pour être facilement réparées ou démontées. Elles sont souvent collées, soudées, sans pièces remplaçables. Un peu comme certains smartphones : quand une pièce casse, c’est tout l’appareil qui devient inutilisable. 

Heureusement, ça commence à changer. De plus en plus de marques s’orientent vers l’éco-conception : des modèles plus durables, modulables, réparables. Certaines trottinettes sont même conçues pour durer 7 à 10 ans. 

Que peut-on faire, en tant qu’utilisateur ? 

Même si on ne contrôle pas toute la chaîne de production, il y a des gestes simples à adopter : 

🛴 Privilégier les marques qui misent sur la durabilité, notamment si tu achètes ta propre trottinette. 

🔧 Réparer plutôt que remplacer, dès que c’est possible. 

♻️ Rapporter les trottinettes usagées en déchetterie, ou via des programmes de reprise. 

🧠 S’informer sur les modèles les plus durables et les plus responsables. 

En conclusion 

Le recyclage des trottinettes électriques est un enjeu crucial si l’on veut réellement réduire l’impact environnemental de ces nouveaux modes de transport. Pourtant, recycler une trottinette ne s’improvise pas : elle doit être confiée à des filières spécialisées, capables de traiter ses composants complexes, en particulier les batteries lithium-ion. 

⚠️ À noter : le groupe RFN ne prend pas en charge le recyclage des trottinettes électriques. Il est donc inutile de leur déposer ces appareils, au risque de perturber la chaîne de tri. Pour bien faire, il faut se tourner vers les éco-organismes agréés, certaines déchetteries équipées pour les DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques), ou encore des programmes de reprise spécifiques proposés par des fabricants ou distributeurs. 

Recycler, oui, mais dans les bonnes filières, pour que nos déplacements restent vraiment durables. ♻️✨